Mètres cubes
Mètres cubes
-
Début de la construction
2010
Achèvement
2011
Architecte / équipe d‘architectes
2b architectes, Lausanne
Ingénieur civil
Jean-Paul Cruchon et Associés SA, Lausanne
Au sud de la future place de la Sallaz, une galerie couvre la nouvelle route du Vallon, offrant en toiture un nouvel aménagement paysager et minimisant les nuisances sonores de cette dernière.
Cherchant des perceptions changeantes et variées, l’ouvrage met en œuvre les contraintes présentes, par la décomposition de la courbure et de la pente de la route, dans une géométrie de facettes plissées, rythmant le mur latéral et la dalle en béton de l’ouvrage.
Côté Vallon du Flon, un alignement de piliers en béton lavé, reprenant les agrégats anthracites de l’asphalte de la route, jouent de leurs positionnements à la fois parallèles et en décalage, en utilisant la courbure de l’ouvrage, pour offrir des perceptions différenciées et brouillées, selon que l’on monte ou que l’on descende, que l’on soit dans ou à l’extérieur de l’ouvrage.
Alternant par leurs géométries, des surfaces claires et foncées, les facettes plissées de la dalle et du mur latéral, mettent en scène la lumière à l’intérieur de la galerie. Utilisant la perception en mouvement des automobilistes qui la traversent, et des passagers du métro qui la longent, pour générer là encore, des perceptions changeantes et variées de sa spatialité, l’ouvrage met en scène dans sa forme et sa plasticité, la métaphore de la vitesse de ces différents moyens de transports, et cela que l’on soit observateur statique ou voyageur en mouvement.
L’ouvrage met en œuvre deux éléments structurels en béton : le mur arrière plissé de facettes gérant la géométrie courbe de la route et retenant les terres tout en assurant la descente des charges de la dalle supérieure, elle aussi plissée en alternant plans horizontaux et plans inclinés pour gérer la pente de l’ouvrage ; tous deux en béton, coffrés avec un système traditionnel en planches de 15cm permettant aux coffrages de suivre les différentes géométries des facettes, et d’offrir la vibration de leur surface texturée des veines du bois à la lumière. Côté extérieur s’ouvrant sur le paysage et le viaduc du métro, un chapelet de piliers en béton lavé à base d’agrégats anthracite d’Arvel, en formes de V inversés préfabriqués. Mis en œuvre avant la dalle, ces derniers intègrent des consoles métalliques permettant la descente des charges importantes de la dalle, tout en jouant par leur couleur foncée du contraste avec cette dernière et le mur arrière, assurant de minimiser ainsi leur perception à contre jour depuis l’intérieur de la galerie, tout en offrant par leur texture matérielle et rugueuse et la couleur singulière de leur agrégats une présence forte pour la façade urbaine de cet ouvrage d’art visible quotidiennement par les milliers de voyageurs du métro et pendulaires motorisés.