L’extension de l’herbier et les nouveaux espaces d’accueils du conservatoire du jardin botanique s’inscrivent dans le parc sous la forme de pavillons évoquant les œuvres ad imitation de la nature des jardins baroques. Pavillons, grottes et fontaines réalisés avec des techniques constructives cherchent à reproduire de façon pittoresque la pierre naturelle à travers l’utilisation de l’ancêtre du béton.

Les trois pavillons s’inscrivent dans la topographie naturelle en réagissant à la végétation existante et aux réseaux de chemins présents sur le site. L’extension de l’herbier se fait de façon souterraine en directe connexion avec la collection existante.

La structure des pavillons est composée de doubles murs et radier en béton armé. Les toitures et les menuiseries sont en bois de mélèze.

Les pavillons et l’herbier sont totalement réalisés en béton, rappelant la structure géologique du terrain essentiellement composée de strates alluviales déposées par les glaciers sur une couche de molasse compacte. Le béton a été réalisé in situ avec une composition de sable calcaire jaune et des agrégats fluviaux de la région, sans aucun complément d’oxyde de couleur. Pour pouvoir utiliser des agrégats de grandes tailles, jusqu’à 80 mm, nous avons développé une technique de pose particulière, consistant à séparer la couche de surface du reste du mur. Un traitement de désactivation par lavage a permis de faire apparaître le gravier. Les murs intérieurs et les sols sont aussi en béton désactivé ou poncé de même composition, mais avec des agrégats fins.

Les constructions respectent le label MINERGIE. Le chauffage se fait par activation du dallage en béton.